Rosalie «la Rosalie de Mlle Lebel» ou «tréfle à 4 feuilles»
C'est la personnification de la baïonnette, apparue dans une chanson de Théodore Botrel intitulée, Rosalie, chanson à la gloire de la terrible baïonnette, au début de la guerre et repris par l'arrière.
Contrairement à la baïonnette anglaise et allemande, la baïonnette française n'est pas une lame, mais une pique cruciforme et très pointue qui peut s'avérer redoutable.
Sa forme est prévue pour que le combattant fasse 1/4 de tour vers la gauche avec son fusil avant de ressortir la baïonnette du corps de son ennemi. Ceci est censé provoquer une hémorragie interne.
Mais son importance dans le combat est exagérée. Lors des corps à corps, la baïonnette ne tarda pas à montrer ses limites dans l'environnement confiné des tranchées. Les soldats mettaient trop de temps à la sortir du corps de leur ennemi, et c'était prendre de gros risques au milieu d'une mêlée générale.
Les fantassins en tranchées avaient le plus grand mal à manœuvrer un objet aussi long. La baïonnette française étant inutilisable à la main, c'est donc tout naturellement que les soldats les remplacèrent progressivement par des pelles de tranchée et des casse-têtes de bois ferré appelés "massues de tranchées".
Quant aux troupes d'assaut spécialisées dans le "nettoyage de tranchées", qui se créèrent à partir de 1915, elles optèrent pour le revolver, la grenade et le couteau de tranchée.
Le surnom de " Rosalie ", fut très modérément employé par les Poilus. Il faut en effet être un amuseur public de l'arrière pour s'imaginer que le fantassin considère sa baïonnette comme une compagne et lui donne un surnom affectueux en conséquence.