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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 09:58
Alphonse et ses frères - Jaurès et Viviani

Jean Jaurès est né à Castres le 03/09/1859 et mort assassiné à Paris le 31/07/1914.

Orateur et parlementaire socialiste, il s'est illustré par son pacifisme et son opposition au déclenchement de la Première Guerre mondiale.

Agrégé de philosophie, il débute en politique comme député républicain mais adhère au socialisme après la grande grève des mineurs de Carmaux et s'oppose aux lois scélérates.

Jaurès prendra la défense du capitaine Dreyfus et pointera l'antisémitisme dont il est victime.

En 1905, il est un des rédacteurs de la loi de séparation de l'église et de l'état.
Il participe à la création de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), unifiant le socialiste français. Mais ses positions réformistes lui valent l'opposition de la gauche révolutionnaire.

Il tentera d'empêcher la Première Guerre mondiale, et se liera aux autres partis de l'Internationale ouvrière, faisant planer la menace de grève générale au niveau européen.

Ses positions pacifistes lui valent d'être assassiné par le nationaliste Raoul Villain à la veille du début du conflit, le 31 juillet 1914 à 21h40 au café du croissant situé rue Montmartre, à deux pas du siège de son journal l’Humanité.
Raoul Villain tire deux coups de feu : une balle perfore le crâne de Jaurès et l’autre se fiche dans une boiserie. Jaurès s’effondre, mortellement atteint.

Cet événement entraînera paradoxalement le ralliement de la gauche à l'« Union sacrée ».

En 1924, sa dépouille est transférée au Panthéon.

Alphonse et ses frères - Jaurès et Viviani

René Viviani est né en Algérie le 08/11/1862 et mort le 07/09/1925.

Politicien, député de la Seine puis de la Creuse, il fut ministre du travail et président du conseil au moment de la déclaration de la guerre de 14–18.

Viviani est cofondateur du journal l'Humanité avec Jean Jaurès.

Avocat, il est un des conseils et arbitres des ouvriers durant la grande grève de Carmaux.

Il fait voter une loi en 1900, avec le centriste Poincaré, afin que les femmes puissent être avocates et se fait remarquer par sa virulence lors du scandale de Panamá.
Ses positions au sujet de la crise religieuse sont clairement laïques et anticléricales.

Il participe, au côté du parti socialiste à l'unification des socialistes dans la SFIO en 1905 et doit choisir entre le parti et la proposition ministérielle que lui fait le 1er cabinet Clemenceau en 1906. Viviani entre alors au gouvernement comme Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale dans le gouvernement d'Aristide Briand; il y fait voter des lois réformistes (repos hebdomadaire, assurances du travail, salaire de la femme mariée, non saisie des biens familiaux).

Après sa réélection comme député en 1910, il fonde le Parti républicain socialiste mais refuse de revenir dans le gouvernement. Il y reviendra sous Gaston Doumergue avec un portefeuille de l'Instruction publique et des Beaux-arts.

Le Président de la République le rappelle en 1914. Il est président du Conseil avec le poste de Ministre des Affaires étrangères. Mais la situation internationale se dégrade brusquement avec la crise de juillet qui fait suite à l'attentat de Sarajevo. Viviani est en Russie aux côtés du président de la République quand survient l'ultimatum autrichien à la Serbie.

Pacifiste et partisan de l'arbitrage, il tente de sauver la paix, mais prépare aussi la mobilisation et laisse peu d'espoir à Jaurès à la veille de son assassinat le 1er août.
Il ordonne la mobilisation du pays le 3 août puis annonce l'entrée en guerre dans un discours marquant à la Chambre le 4 août. Il se rendra en Russie en 1916, puis aux États-Unis en 1917 avec Joffre, afin d'obtenir leur entrée en guerre.

Mis à l'écart par Clemenceau, puis nommé président du Conseil en novembre 1917, il est très affecté par le décès de son beau-fils au front. Réélu député en 1919, on le nomme représentant de la France au Conseil de la Société des Nations (SDN) en 1920.

Affecté par le décès de sa femme Isabelle en 1923, il est victime d'une crise d'apoplexie lors d'une prise de parole à la première Chambre de la Cour et en reste paralysé jusqu'à sa mort le 6 septembre 1925.

Clémenceau le qualifia un jour « d'orateur péripatéticien, qui faisait des harangues kilométriques », et citant Fénelon à son propos : « L'éloquence démagogique, c'est l'art de parler seul et longtemps »

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