Bonsoir
La possession sur Morzine en ce milieu de 19ème siécle est une affaire de femme on le sait, mais que dire des hommes alors ?
Oh pas de ces hommes issus des pouvoirs politiques, religieux, issus des rangs de la médecine et autres congrégations, non ces hommes que furent tout simplement ces pères, ces maris et frères !
Cette période de troubles fut de toutes les douleurs pour ces femmes c'est certain, mais on peut penser que l'épreuve a pu paraître aussi âpre que soudaine pour la gent masculine.
D'abord les jeunes qui ont eu grand peine à supporter toutes les "malversations du malin", probablement par peur du discrédit. On imagine alors sans peine ce que fut leur retour hivernal, après une saison passée à Genève en tant que maçon, ahuris devant le tour qu'a pris la vie au village.
La vie saisonnière sur Genève ne signifiait pas la fuite, mais la préparation d'une vie future et la concrétisation d'un établissement au village qui supposait l'accord d'une partenaire... Afin d'y fonder une famille. Les promises du village devaient donc rester... mariables !
Le désarroi de ces jeunes hommes a pu les conduire ainsi à la colère !
Les maris et pères quant à eux, on certainement été sévèrement bousculés sinon malmenés. Mais ils ont apparemment tenu le choc hormi une victime, malheureux père de tout premier cas.
Ils ont fait preuve dans l'ensemble de dignité et de sang froid et n'ont surtout jamais lâché leurs épouses et leurs filles, hormi là aussi un cas de fuite à l'étranger, "l'affaire" étant un prétexte aisé pour abandonner ses charges de famille.
Tous ces hommes ont enduré et satisfait tous les caprices et tenté toutes les solutions, pélerinage, exorcisme, éloignements, etc...Ils n'ont pas manqué à leurs devoirs !
à bientôt
Source : La possession de Morzine "un merveilleux malheur" de Bernard Sache